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Les MTI sont une classe de médicaments biopharmaceutiques particulièrement innovants, regroupant notamment thérapies géniques, thérapies cellulaires et ingénierie tissulaire. Ces médicaments, répondant à des besoins souvent non couverts, sont amenés à jouer un rôle croissant dans les stratégies thérapeutiques.  

 Désireuse de renforcer sa souveraineté sanitaire et de devenir, à l’horizon 2030, la première nation européenne en matière d’innovation en santé, la France a fait des MTI une priorité. 800 millions d’euros sur les 7,5 milliards du Plan Innovation Santé sont ainsi consacrés la bioproduction et au développement de thérapies innovantes dans l’hexagone, et 100 millions d’euros au développement et à la rétention des talents. 

 Alors que la France manque de professionnels qualifiés en biotechnologie, se pose donc la question de la formation des chercheurs, ingénieurs et techniciens de demain, essentiels à l’atteinte des objectifs de développement de la filière MTI, et de la forme que devrait prendre une véritable politique de gestion des talents.   

 Durant ce webinaire, nos intervenants sont revenus plus en détail sur le concept de MTI, avant d’échanger sur les enjeux et les besoins de la filière en matière de compétences et de formation, mettant en lumière les opportunités qu’ouvrent ces traitements de rupture pour les professionnels du secteur biopharmaceutique et des sciences de la vie. 

Intervenants : 

  • Daphné Brisard, Responsable Formation, MABDESIGN 
  • Guillaume Leroy, Country Lead – PTC THERAPEUTICS FRANCE 
  • Elodie Thierion, Cheffe de Projets Innovation – Biotech & Pharma - MEDICEN
  • Benjamin Vallet, Business Developper – IFIS / CFA LEEM 

 Modératrice: Joy Cressot, Senior Sales Business Partner - REAL STAFFING 
Organisation : Quentin Duthilleul, Director – FLINT France 

 

1. Les MTI : procédés et applications 

 

 

Source : La Filière (mabdesign.fr) 

 

Les biothérapies sont une classe de médicaments issus du vivant, qui regroupent plusieurs sous-secteurs : les protéines thérapeutiques, les vaccins et les MTI. Plus de 50% des médicaments développés dans le monde sont des biomédicaments. Au sein de ce secteur, on distingue les MTI qui sont des procédés et des techniques spécifiques qui adressent des pathologies comme l’oncologie, l’ophtalmologie ou les troubles musculo-squelettiques. On distingue 4 procédés : les thérapies cellulaires, les thérapies géniques, les thérapies géniques et cellules modifiées, et l’ingénierie tissulaire.  

 

 

2. Les tendances du marché  

Quelles sont les besoins en métiers de la filière pharma / biotech ? 
L’étude compétences réalisée par Medicen en mai 2022 met en évidence les transformations et les tendances du marché actuelles. Elle permet de comprendre les besoins en matière de métiers, compétences et formations.  

  • Métiers en tension : Pharmacien(ne) responsable, Responsable qualification / validation Développeur de bioprocédés 
  • Besoins croissants : Chef de projet R&D, Ingénieur de recherche, Technicien(ne) de laboratoire, Responsable accès au marché 
  • Besoins croissants et en tension : Responsable / Technicien(ne) de production, Responsable / Technicien(ne) contrôle qualité 
  • Métiers nouveaux : Commercial thérapies innovantes, Ingénieur roboticien / automate  

Source : Mabdesign 

On note qu’il sera important de travailler à la valorisation de l’alternance et des métiers accessibles au niveau bac+3, métiers qui deviennent pénuriques.  

 

3. Quelles compétences humaines recherche-t-on lorsqu’on recrute pour une société à taille humaine dans le secteur des MTI ?  

Bien que les compétences techniques soient fondamentales, plusieurs soft-skills sont également appréciées pour intégrer ou évoluer au sein d’une société pharmaceutique du secteur des biotechnologies ou des MTI.  

  • L’agilité : l’environnement et la législation évoluent vite, on recherche des personnes qui savent travailler dans un contexte ou tout change vite et où on sait se mettre en difficulté.  
  • L’esprit entrepreneurial : fortement apprécié, quelqu’un qui ne s’arrête pas aux missions de son rôle mais qui sait aller un peu plus loin.  
  • Esprit collaboratif : générer des réussites collectives et pas qu’individuelles, l’objectif commun étant d’amener une thérapie à des patients.
  • Orientation client : savoir comprendre les besoins et y répondre, en vrai partenaire.  
  • Envie d’apprendre et se remettre en question : tout évolue vite, et il faut savoir s’adapter. On préfère recruter des personnes qui ont envie d’apprendre plus que des personnes « qui savent ».  
  • Bienveillance et empathie : dans les petites structures comme dans les grandes, une culture bienveillante permet un épanouissement professionnel.  

 

« Le gouvernement ambitionne de développer 20 biomédicaments en France d’ici 2030. En matière de biothérapies, la France dépend à 95% des importations ».  
Source : Produire 20 biomédicaments en France en 2030, un défi pharmaceutique gigantesque (usinenouvelle.com) 

Si la question de l’atteignabilité de cet objectif peut se poser au premier abord, il faut toutefois noter que la France est plutôt bien positionnée dans le paysage des biothérapies en Europe. Elle se classe 2ème en matière de développement R&D des biothérapies au niveau des pays Européens, derrière le Royaume-Uni.   

 

 

4. Que font les organismes de formation pour accompagner ce changement ?  

 Certains organismes, comme l’IFIS ou le CFA LEEM, offrent des solutions d’accompagnement tant aux professionnels du secteur qu’aux employeurs. Outre les formations continues permettant une mise à jour de certaines connaissances réglementaires ou une meilleure compréhension des aspects techniques des biothérapies, ils proposent des solutions d’accompagnement dont voici 2 exemples : 

  • Un parcours de professionnalisation à des primo-accédants (venant donc de secteurs hors santé) permettant une immersion en entreprise, couplée à des apprentissages secteurs, afin de palier à un manque de main d’œuvre sur des métiers d’opérateurs et techniciens de bioproduction 
  • Des formations métiers permettant d’accompagner la transformation d’un site chimie en un site biotech 

De son côté, MEDICEN, le pôle de compétitivité de la région Ile-de-France, a récemment décidé de mettre en place un label de formation, afin de distinguer celles qui répondent aux besoins du marché. L’idée étant de valoriser les formations pour les rendre attractives à la fois pour les étudiants mais aussi pour ceux qui recrutent, afin de rendre visible ces formations et les apprenants qui en sortent.   

 

 

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